Position du bassin dans le mouvement, partie 2

La réflexion sur la mobilité du bassin m'a conduite à faire la liaison entre la position du cavalier en selle et la position que l'on recherche lors des différents exercices posturaux. Pourquoi ?

Petite fille, chez mon papi, j'avais un bourrichon attitré. Je l'aimais bien, mais la bestiole me secouait comme un prunier et ne faisait qu'à sa tête, alors persuadée être dépourvu du talent, je pleurais en cachette. J'essayais de serrer les jambes, de tirer sur les rênes, de me pencher ou de me faire légère... en vain. Avant que je ne pige comment faire pour ne pas me faire déboîter les membres, j'ai du pas mal cogiter. Pourtant papi m'avait dit de travailler "l'assiette". Quoi ?!!! L'assiette...

Et si c'était le cheval qui avait raison ?

L'assiette est la qualité qui permet au cavalier de demeurer maître de son équilibre en toutes circonstances, quelles que soient les réactions du cheval. Elle désigne la qualité de l'aplomb du cavalier et sa solidité en selle. Le tout avec "aisance, justesse et opportunité." Oui, papi...

Une bonne assiette se caractérise par l'aplomb du buste, la souplesse du rein, l'adhérence des cuisses, la fixité des jambes et l'aisance des épaules, de la tête et des bras. Le contact avec la selle est moelleux, le cavalier suit les mouvements de son cheval. Bref, les chaînes musculaires restent liées et travaillent par concordance.

La solution que j'ai trouvé pour me sentir bien en selle n'était pas compliquée. Je m'imaginais sur mon cheval en culbuto (un jouet dont la base arrondie est lestée de sorte que, même frappé ou renversé, il se redresse toujours et en oscillant et revient à la verticale), et... alléluia, j'avais raison ! Les "secousses" de mon cheval m'ont obligés à mettre mon bassin en mouvement. Désormais, je suivais le balancement de ses hanches avec les miennes. Le reste du corps a suivi. J'ai appris à BOUGER ! Je me suis connectée à ma monture. J'étais sauvée !

Le vieux canasson m'a appris où se trouve le point de départ de toutes les configurations que nous avons pris plaisir à effectuer ensemble plus tard. C'est lui qui m'a fait prendre conscience de la position neutre de mon bassin. Cette notion allait me servir encore de nombreuses fois dans ma vie : aussi bien dans la pratique de différentes disciplines sportives comme dans la vie de tous les jours !

Bassin, le centre de l'univers

La structure pelvienne est le centre de notre corps. C'est elle notre monture.

Les articulations de la hanche ont une profonde cavité entourée d'une grande masse de muscles et de tissus conjonctifs environnants. Cela la rend particulièrement stable et résiliente. Parfois tellement stable, qu'en cas de paresse physique de son propriétaire, les autres muscles (surtout les érecteurs du rachis) prennent le relais pour effectuer les mouvement attitrés au bassin. Résultat : une grosse fatigue musculaire du dos, suivi de douleurs.

Mobiliser le bassin permet d'améliorer l'efficacité de nos mouvements, et donc d'accroître nos performances, mais également de prévenir de nombreuses blessures.

Euh... faut travailler ?... Beaucoup ?...

Alors, oui, il faut bouger.

Cavaliers : les exercices ciblés de mobilité du bassin vont vous permettre d'affiner vos actions et votre connexion avec le cheval. Nous, autres bipèdes : ils vont nous obliger à rester très souple dans notre fonctionnement et capable de relâcher immédiatement la moindre raideur ou tensions dans notre corps ou notre mental.

Donc, si j'ai bien tout expliqué vous savez maintenant que la faculté à se mouvoir avec aisance dépend largement de la position de notre bassin. Ne le laissez pas rouiller !

références :

1. https://www-medstarhealth-org./